MANOLO VALDES (N. 1942)Retrato de Amélie IV 2000 signé, titré et daté 2000 au revers huile sur toiles de jutes assemblées, colle, papier, ficelle et agrafes monté sur toile signed, titled and dated 2000 on the reverse oil on assembled burlap canvas, glue, paper, string and staples mounted on canvas 200 x 150 cm. 78 3/4 x 59 1/16 in.Footnotes:Nous remercions le studio Manolo Valdés des informations qu'ils nous ont aimablement communiquées sur cette œuvre. ProvenanceMarlborough Gallery, New YorkCollection particulière, ParisVente : Christie's, Paris, Art Contemporain - Vente du Jour, 8 décembre 2016, lot 204Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuelEntre décontextualisation et réinterprétation, l'art de Manolo Valdès, avec une fraîcheur inattendue, nous entraîne dans un monde empreint de matérialité et d'histoires, dans un dialogue transverse avec les chef-d'œuvres de l'art occidental. De ses années Equipo Crónica, l'artiste, délicieusement provocateur, retint la force de l'engagement politique (ce groupe, qu'il fonda en 1964 auprès de Rafael Solbes et d'Antonio Toledo, s'oppose à la dictature franquiste) et, du pop art (génération à laquelle il appartient), la valeur des images.Avec une audace oxymorique, Manolo Valdès revisite le patrimoine artistique (Vélasquez en particulier) et l'informalisme de ses prédécesseurs (Millares, Saura, Tàpies) offrant une expérience visuelle teintée de gigantisme. Joueur, l'artiste international jamais ne craignit se s'attaquer aux « monstres sacrés » (Rembrandt, Picasso, etc.), avec une liberté déconcertante. « Brancusi m'a enseigné que l'on peut faire une tête sans yeux » dit le peintre.C'est lors d'un voyage à Paris, alors qu'il était étudiant, que Manolo Valdès s'éprend des papiers découpés de Matisse, de l'art informel et des œuvres des nouveaux réalistes qui lui révèlent l'attrait pour les matériaux de récupération, de même que la texture écorchée de la « peau des villes » (Restany). La matière, dès lors, de son Œuvre en devient le véritable sujet.Protéiforme, son art sans cesse se réinvente, l'artiste jouant avec la peinture comme d'un nouveau langage, s'attirant la passion des collectionneurs et des institutions (ses œuvres sont présentes au Museo Nacional de la Reina Sofia à Madrid, au Kunstverein à Berlin, au Centre Pompidou à Paris, au MoMA ainsi qu'au Metropolitan à New York).S'inspirant du célèbre tableau que Matisse réalisa en 1913, Le portrait de madame Matisse, le portrait que nous présentons ne retient du chef-d'œuvre que son essence profonde : la femme, la couleur et le parfum du scandale. Les aspérités offrent à ce visage une vitalité nouvelle, les replis, les coutures et les aplats de couleurs venant écorcher sa délicatesse charnelle. Cette effigie fractale et égratignée, sous les mains libertaires et contestataires de Manolo Valdès, semble faire sienne la devise de Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ».Between decontextualization and reinterpretation, the surprising freshness of Manolo Valdes's art draws us into a world composed of materiality and histories, through a cross-disciplinary dialogue with the masterpieces of Western art. From his years with Equipo Crónica,—a group he founded in 1964 with Rafael Solbes and Antonio Toledo, in opposition with Franco's dictatorship— the delightfully provocative artist retained the strength of his political commitment and, from Pop Art — his generation —the value of images.With oxymoronic boldness, Manolo Valdès revisits artistic heritage (Velázquez in particular) and Informalism as expressed by his predecessors (Millares, Saura, Tàpies), offering a visual experience prone to gigantism. A bit of a gambler, the international artist was not afraid to take on iconic figures (Rembrandt, Picasso, etc.), with disconcerting freedom. 'Brancusi taught me that you can make a head without eyes,' says the painter.It was during a trip to Paris as a student that Manolo Valdès fell in love with Matisse's papiers découpés, Informal art and the works of the New Realists, with whom he discovered his attraction for salvaged materials and the torn textures of 'city skins' (Restany). From then on, the medium became the true subject of his work.His protean art was constantly being reinvented, indeed the artist experimented with paint as if it were a new language, sparking the enthusiasm of collectors and institutions alike (his works can be seen at the Museo Nacional de la Reina Sofia in Madrid; the Kunstverein in Berlin; the Centre Pompidou in Paris; MoMA and the Metropolitan in New York).Inspired by Matisse's famous 1913 painting, Le portrait de Madame Matisse, the portrait we present retains only the essence of the masterpiece: the woman, the colour and the fragrance of scandal. The asperities give this face a new vitality, while the folds, seams and flat colours lacerate its delicate skin. This fractal, scratched effigy, under the libertarian, anti-establishment hands of Manolo Valdès, seems to acknowledge Beaumarchais's motto as his own: 'Without the freedom to criticise, there is no true praise.'This lot is subject to the following lot symbols: ARAR Goods subject to Artists Resale Right Additional Premium.For further information on this lot please visit Bonhams.com